Pendant que les enjeux environnementaux redessinent les contours de l’aménagement urbain, SIAM Formations s’engage à former des professionnels conscients et responsables. À travers la Semaine de l’Habitat Responsable chez SUPTERTIAIRE, les étudiants ont été plongés au cœur des enjeux du logement durable : conférences d’experts, visites inspirantes d’écoquartiers, et mise en situation concrète ont rythmé cette semaine immersive. Une occasion unique de penser la ville autrement, en intégrant les dimensions sociales, environnementales et économiques dès la formation.
Qu’est-ce qu’un habitat responsable ?
Un habitat responsable est un logement conçu, construit, rénové ou utilisé de manière à limiter son impact sur l’environnement. Il existe pour favoriser le bien-être de ses habitants et s’intégrer durablement dans son territoire. Il prend en compte à la fois l’écologie, l’économie et le social.
Ses principales composantes sont les suivantes :
La performance énergétique
L’habitat responsable consomme peu d’énergie grâce à une bonne isolation, une ventilation efficace, des équipements économes et l’utilisation d’énergies renouvelables (panneaux solaires, pompes à chaleur, etc.).
Le choix des matériaux
Il privilégie des matériaux écologiques (biosourcés, recyclés, locaux) qui ont une faible empreinte carbone et sont sains pour la santé des occupants.
La gestion de l’eau et des déchets
Il met en place des systèmes pour économiser l’eau (récupération des eaux de pluie, équipements économes) et facilite le tri, le recyclage et la réduction des déchets.
Le confort et la santé des occupants
Un habitat responsable assure un bon confort thermique, acoustique et visuel, favorise une bonne qualité de l’air intérieur et évite les substances polluantes.
L’intégration locale et la mobilité
Il s’intègre harmonieusement dans son environnement (respect du paysage, biodiversité) et facilite l’accès aux transports en commun, aux commerces et aux services pour limiter l’usage de la voiture.
L’accessibilité et l’adaptabilité
Il est pensé pour être accessible à tous (personnes âgées, handicapées) et adaptable aux besoins futurs des habitants (modifications faciles).
L’habitat responsable est une thématique essentielle que doivent prendre en compte les futurs professionnels de l’immobilier que sont les étudiants de SUPTERTIAIRE.
L’école SUPTERIAIRE a donc proposé à SIAM Formations de mettre en place une semaine autour de l’habitat responsable afin qu’ils s’en emparent. L’objectif pour les étudiants etait de répondre aux besoins écologiques et sociaux par le biais de l’accession à l’immobilier.
Dans cette dynamique, l’école souhaite que ses étudiant acquièrent les compétences suivantes :
- Avoir un regard critique sur la mise en place des solutions pour répondre aux
enjeux écologiques et sociaux - Appliquer la réglementation en vigueur
- Répondre aux nouveaux enjeux environnementaux et sociaux de l’immobilier de
Demain - Connaître les étapes clés d’un projet d’aménagement
Organisation de la semaine
Au cours de la première journée, les étudiants ont eu l’occasion de faire connaissance entre eux et avec Yannis HAMMOUDI, président de SIAM Formations et intervenant à l’école qui a mené cette semaine créée, préparée et animée par SIAM Formations.
Il a donc présenté le déroulé de cette semaine. Au programme : des conférences animées par des professionnels, des visites d’écoquartiers, la conception et la réalisation de leurs propres projets d’écoquartier.
Le business case de la semaine leur a été présenté : ils ont donc dû créer leurs groupes et élaborer un plan d’action pour la création de leur écoquartier.
La deuxième journée a été consacrée aux conférences. La première conférence, consacrée à la création de l’éco-quartier, a été animée par Bourbiaux Dan afin que les étudiants comprennent le fonctionnement d’un éco-quartier.

Qu’est-ce qu’un éco-quartier ?
Un éco-quartier est un quartier conçu pour être durable et respectueux de l’environnement. C’est un espace de vie qui combine logements, commerces, transports, espaces verts, écoles, tout en limitant la pollution, en économisant les ressources (eau, énergie) et en favorisant la qualité de vie des habitants.
Un éco-quartier n’est pas seulement « écologique » : il vise aussi la mixité sociale, l’économie locale, la mobilité douce (vélo, marche, transports en commun), la biodiversité, et l’implication des habitants.
C’est à la fois un travail d’urbanisme, de concertation, de construction et de vie locale.
Comment se crée un éco-quartier ?
La création d’un éco-quartier suit plusieurs grandes étapes. D’abord, des professionnels identifient les besoins au niveau local. Ils peuvent consister à construire de nouveaux logements, reconvertir une friche, ou encore redynamiser un centre-ville.
L’objectif est de créer un quartier où l’on pourra habiter, travailler, se déplacer, consommer et se détendre en respectant les principes du développement durable.
Après la définition des besoins vient le choix du lieu selon plusieurs critères : sa proximité avec les transports, les écoles, et les commerces, la qualité du sol et du sous-sol (afin d’éviter les pollutions et les risques d’inondation).
Il faut également prendre en compte la possibilité de densifier sans trop étendre l’urbanisation (pour limiter l’étalement urbain) ainsi que le potentiel de réhabilitation de terrains existants.
Enfin, il faut réfléchir très tôt aux déplacements, aux consommations d’énergie, à la biodiversité, au lien social, aux activités économiques, à l’eau, aux déchets, ou encore au climat futur.
Les étapes de la conception d’un éco-quartier :

L’après-midi a été consacré à une deuxième conférence, cette fois-ci animée par l’urbaniste Laurent Moreno sur le thème de l’urbanisme dans l’écoquartier, afin de permettre aux étudiants de comprendre comment prendre en compte l’urbanisme dans le développement d’un écoquartier.
En effet, dans la mise en œuvre d’un écoquartier, plusieurs problématiques d’urbanisme et d’environnement doivent être intégrées dès les premières phases du projet. L’intervention de Mr. Moreno, qui a une quarantaine d’années de carrière, a permis aux étudiants de se confronter aux réalités du terrain, avec ses enjeux économiques et politiques afin qu’ils puissent les intégrer dans leurs projets.
L’intervenant a donc mis en avant le fait qu’un écoquartier, pour être cohérent et durable, doit intégrer une vision globale et interconnectée des enjeux urbains et environnementaux. Les étudiants ont pu comprendre qu’il ne s’agit pas uniquement de construire « vert », mais de penser la ville comme un écosystème vivant, capable d’évoluer, de s’adapter et de répondre aux besoins des générations actuelles et futures.
D’un côté, des problématiques d’urbanisme à prendre en compte : maîtriser la densité, assurer une mixité sociale et fonctionnelle, penser la mobilité durable et les espaces publics, ainsi qu’une participation citoyenne dès la conception de l’éco-quartier.
De l’autre, des problématiques environnementales : le climat et la consommation d’énergie, la gestion de l’eau, la préservation de la biodiversité, mais aussi la qualité des sols et la gestion des déchets.
Ces conférences ont permis aux étudiants de faire un premier pas dans la réalité de la conception d ‘un éco-quartier, notamment en étant en lien étroit avec des intervenants dont l’habitat responsable est central dans le métier.
Visites d’éco-quartiers
En premier, celui de Fives Cail, un ancien site industriel transformé en éco-quartier, réalisé par la SEM Soreli pour le compte de la MEL et de la ville,.
Des espaces partagés, des fermes urbaines avec un système d’aquaponie.
L’aquaponie est une méthode innovante qui permet de produire à la fois du poisson et des légumes, de manière écologique, économe en ressources et respectueuse des équilibres naturels. En plus de ses nombreux espaces verts, le quartier a aussi adopté une mobilité douce, notamment avec les voitures partagées Citiz.
Le projet s’inscrit dans une démarche durable en conservant et en réutilisant certaines halles ainsi que la structure des espaces publics existants, cela permet de limiter l’étalement urbain. Un grand parc en réseau de 7 hectares structure l’ensemble et facilite l’intégration du site dans les quartiers voisins. Les halles réhabilitées deviennent des lieux de passage couverts, accueillant de nouvelles activités. Par ailleurs, un dispositif innovant de gestion des eaux pluviales valorise les espaces verts tout en renforçant leur convivialité.
Les étudiants se sont ensuite dirigés vers les Rives de la Haute Deûle, situé à l’ouest de l’agglomération lilloise et associé au pôle d’Euratchnologies.
Cet écoquartier est reconnu au niveau national et s’appuie sur son histoire, pour laquelle l’eau est centrale. Dans cet écoquartier, des bassins récupèrent l’eau des pluies. L’atelier de paysages Bruel Delmar parle d’une « reconnaissance de l’eau comme élément fédérateur des nouveaux aménagements et l’expression de la mémoire des lieux au travers d’espaces publics où transparait le passé industriel lillois ».
Le jardin d’eau, conçu pour stocker l’eau de pluie et la filtrer naturellement, évolue en fonction des intempéries. Il est devenu un élément central du projet de gestion de l’eau. Chaque année, la végétation s’enrichit, et les jeunes pousses de saules, issues de semis naturels, renforcent peu à peu un écosystème vivant et en constante évolution.
Ces visites ont permis aux étudiants de confronter les concepts qu’ils ont appris avec notre référent Yannis Hammoudi et les intervenants durant les conférences aux réalités du terrain. Elles ont également servi aux étudiants pour qu’ils arrivent à reconnaitre des écoquartiers.
Les deux dernières journées ont servi aux étudiants de temps pratique pour la conception de leurs projets d’écoquartiers et de temps d’évaluation lors de la présentation de ces projets créatifs.
Un grand merci aux étudiants pour leur investissement et leur travail remarquable.




Photos : Projet d’écoquartier des étudiants – @Cannelle GUEBLI